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Gestion des risques « Les outils existants ne répondent pas à la diversité de l’agriculture »

Estelle Urien, directrice de Bessé Agro, Amaury Bessard, directeur de l’agence conseil Shan, et Fabienne Chapelain, responsable de l’amont agricole au sein de Bessé. © B. Quantinet/GFA

Moins de 30 % des surfaces agricoles sont couvertes contre les risques et aléas. Bessé Agro, spécialiste dans le conseil en assurances auprès des coopératives et des négoces, propose la mise en place d’outils sur-mesure et adaptés à chaque filière, ainsi qu’un travail collectif sur le sujet.

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Vue d’ensemble

Face à la baisse des revenus agricoles et à l’augmentation des risques que rencontre la profession, Bessé Agro, spécialiste dans le conseil en assurances, publie une étude afin de « donner une vue d’ensemble des dispositifs qui existent afin de rendre les exploitations résilientes », commente Estelle Urien, sa directrice.

Méconnaissance des outils assurantiels

Cinq ans auront été nécessaires pour dresser un panorama de la diversité des besoins, des acteurs et des outils concernés par la gestion des risques en agriculture. Si des solutions existent, l’étude relève qu’il est nécessaire qu’un travail collectif soit réalisé pour trouver les solutions les plus adaptées à la profession. « Nous nous sommes rendu compte que les outils assurantiels qui existent sont très mal connus », précise Gildas Tual, directeur du pôle agroalimentaire de Bessé de 2016 à 2018.

Seulement 29 % des terres couvertes contre les risques

Pour Fabienne Chapelain, responsable amont agricole au sein de Bessé, « il faut faire passer des messages pour que la gestion des risques soit ancrée chez les agriculteurs », alors que seuls 29,4 % des surfaces agricoles sont aujourd’hui couvertes contre les risques et les aléas. Selon l’étude, cela s’explique par des outils à la fois insuffisants, rigides et administrativement lourds. Bessé propose, par exemple, que les polices d’assurance puissent être négociées collectivement via les filières ou les coopératives, afin de peser davantage face aux assureurs.

Prendre en compte toutes les facettes de l’agriculture

Les filières agricoles sont diverses et ne rencontrent pas toutes les mêmes risques. « Un seul et même acteur ne peut pas répondre à tous les risques et une réponse homogène ne peut pas être formulée à tout le monde », explique Gildas Tual. Il insiste également sur le rôle que les acteurs de la filière, tels que les coopératives, peuvent jouer pour stimuler l’assurance. Certaines coopératives et négoces ont d’ailleurs déjà mis en place des « contrats assurant un revenu minimum aux agriculteurs, quels que soient les aléas de rendements, de prix ou de qualité ».

Selon Bessé, de nouvelles solutions pour rendre les exploitations plus résistantes peuvent voir le jour, à condition que « les pouvoirs publics soient davantage à l’écoute des acteurs de la filière et pour lesquels des réponses concrètes et efficaces doivent être mises au point ».

Bertille Quantinet

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